Le calcaire, grand ennemi de la piscine
Robinetterie qui s’entartre, carrelage qui s’abîme, flacon de gel douche qui se salit… il suffit de voir les dégâts causés par le calcaire dans notre salle de bain pour imaginer son effet corrosif sur la piscine. Le calcaire est inévitable, naturellement présent dans l’eau en diverse quantité en fonction de l’endroit où l’on habite. Il est donc normal d’en avoir dans l’eau de sa piscine… mais attention, c’est lorsqu’il est présent en trop grande quantité que cela devient embêtant voire dangereux pour certains équipements.
Quand l’eau de la piscine est trop calcaire, elle commence par se troubler, elle devient laiteuse. Puis, au-delà de l’aspect visuel, le calcaire va encrasser certains éléments du bassin, le revêtement de piscine en première ligne. Des traces blanches épaisses (les mêmes que dans la salle de bain) sont notamment visibles au niveau de la ligne d’eau. Derrière, c’est l’effet boule de neige : si l’eau de piscine trop calcaire abîme les équipements visibles du bassin, il en va de même pour ceux qui sont moins visibles mais auxquels il faut apporter une attention toute particulière… le système de filtration (filtre piscine) par exemple.
Les premières traces de calcaire doivent vous alerter : gardez en tête qu’une eau bleue et transparente est synonyme d’une piscine en bonne santé.
Qualité de l’eau : comment mesurer le taux de calcaire ?
Dans le jargon professionnel, on parle de mesurer la dureté de l’eau lorsque l’on souhaite connaître le taux de calcaire présent dans l’eau. Cela revient à mesurer la concentration en calcaire de l’eau, soit le taux de carbonate de calcium et de magnésium : la mesure est alors donnée en TH, signifiant « titre hydrométrique ». Comme pour mesurer le pH de l’eau, le test est assez simple à réaliser soi-même grâce à un test colorimétrique facilement trouvable en magasin spécialisé ou en magasin de bricolage. Il suffit de recueillir un peu d’eau dans un contenant et de vérifier le taux à l’aide d’une bandelette destinée à cet usage.
Idéalement, le taux hydrométrique doit se situer entre 10°f et 20°f. Au-delà, l’eau est considérée comme dure, et au-delà de 25°f comme trop dure, c’est-à-dire trop calcaire. Mais encore une fois, la dureté de l’eau dépend avant tout des régions (le nord et le sud-est sont par exemple connus pour avoir une eau très calcaire) c’est pourquoi il est important de demander conseil à votre pisciniste. Lui seul pourra vous dire si votre eau de piscine est trop calcaire selon votre lieu de résidence et si vous avez besoin d’un produit traitement anti-calcaire.
Eau de piscine calcaire : prévenir plutôt que guérir
Si vous savez que vous faites habitez dans une zone géographique où l’eau est considérée comme dure, où le calcaire est donc particulièrement présent, alors vous pouvez adopter certains gestes pour entretenir votre bassin et éviter l’eau trouble. Commencez par mesurer la dureté de votre eau plusieurs fois dans l’année au moins 3 fois par an : à la mise en route du bassin, à la mi-saison et avant de l’hiverner. En fonction, vous pouvez alors traiter votre piscine avec un anti-calcaire spécialement prévu à cet effet : une solution liquide à déposer dans l’eau pour séquestrer le calcaire.
Pensez également à surveiller régulièrement les traces blanches, signe d’entartrage, au niveau des parois du bassin.